dimanche 28 février 2016

Retour sur l'affaire Stéphanie Trudeau, matricule 728 du SPVM !


Retour sur le matricule 728 du SPVM !

Comme beaucoup de commentateurs j’ai pris la peine d’évaluer l’affaire  Stéphanie Trudeau, matricule 728 du Service de Police de la Ville de Montréal, laquelle vient d’être condamnée pour voies de fait contre d’innocents citoyens.
Je ne vais pas m’étendre ici sur la gravité de ses nombreuses fautes, encore moins sur son caractère qui est ce qu’il est, et aurait dû inquiéter ses supérieurs depuis bien longtemps. Selon ce que nous rapportent les médias depuis les débuts de cette affaire (en 2012)…qui a trainé en longueurs comme toutes les affaires policières…ce qui me frappe ici est que finalement devant de tels abus, la Justice se décide à condamner une policière, alors que généralement les policiers et autres délinquants du pouvoir armé, ne sont pour ainsi dire jamais poursuivis. J’ajoute ici pour qu’il n’y ait pas de confusion, que le fait qu’elle soit une femme, n’enlève rien à son indignité. Elle a bien cherché ce qu’elle récolte.
Faire la liste ici des crimes des policiers envers des citoyens paisibles ou pas, surtout ceux de ces policiers qui n’ont jamais été punis pour leurs fautes, prendrait probablement un très gros livre.
La pire sanction envers un policier fautif est généralement qu’il subisse un blâme, donc une tape sur les doigts, ou bien qu’en cas de meurtre, camouflé par le système en manque de formation…ou au pire en bavure…est que le dit policier soit banni des rangs de la Police. Avec une forte prime de départ.
Rarement on envoie de ces malfaisants qui se croient tout permis (et pour cause) en prison, et on devrait le faire ! Avec encore plus de sévérité dans leurs cas, tenant compte qu’un policier dans l’exercice de ses fonctions n’est pas un citoyen ordinaire. C’est un fonctionnaire armé, couvert par des administrations puissantes, encadré par des professionnels de la sécurité, et son rôle, doit-on toujours insister sur ce point, en est un de gardien de la Paix d’abord, et d’intervenant en sécurité ensuite.
Aucun policier n’a le droit, ou le pouvoir, de se porter juge de quelque infraction que ce soit, et certainement pas de se transformer en exécuteur des prévenus, quels qu’ils soient.
Un policier est armé d’un instrument fait pour donner la mort. On dote les policiers d’une arme dans un but de dissuasion, de prévention, jamais dans celui d’intimidation, et jamais dans celui de s’arroger le pouvoir exorbitant de descendre des gens au moindre prétexte. Quant à la panoplie des armes dont ils disposent pour intervenir, c’est carrément hallucinant. Autant qu’un soldat de front.

Il en va de même de sa force physique, laquelle est appuyée par celle de ses confrères (ou consœurs) gens vigoureux, capables de se colleter s’il le faut avec un suspect parfois perturbé, ou même carrément violent. 
Ben oui ils ne sont pas tous des idiots, manquerait plus que ça ! Pour un peu on féliciterait et on décorerait ceux qui ont du jugement comme n'importe qui d'équilibré. Ce doit être une qualité rare dans leurs rangs, au point d'être exemplaire.  Puisque dans leur cas il faut la souligner.
Ça ne vous inquiète pas vous ? Moi si!
Je ne sais pas combien de fois j’ai entendu à la défense de certains agents, qu’ils avaient utilisé leur arme parce qu’ils craignaient pour leur sécurité ou leur vie. Presque toujours cette arme est employée contre des gens qui eux ne sont pas armés, et quand ils le sont c’est au pire d’un marteau, d’un bâton de baseball, ou d’un couteau de cuisine. Il arrive trop souvent dans des cas fortement documentés, que les suspects en question n’étaient rien d’autre que de pauvres bougres intoxiqués, malades, dépressifs, plus ou moins paumés qui entrent en crise.
Dans de tels cas d’incidents graves, on nous répète que les policiers ne sont pas formés psychologiquement, pour distinguer le cas d’un malade, d’un vrai criminel. Alors que faut-il penser d’eux lorsqu’ils se jettent à bras raccourcis sur un prévenu, qu’on le roue de coups, qu’il est brutalisé à deux trois ou même six contre un ? Qu'ils harcèlent des itinérants, les insultent, les menacent, leurs collent des amendes imbéciles ? La réponse est évidente, nous avons affaire à des brutes imbéciles qui ne savent pas distinguer le bien du mal, et qui se prennent pour autant de petits justiciers en mal de pouvoir. Ce sont des abuseurs, des violeurs et ils sont assermentés, ce qui n’arrange rien.
Alors là on entre dans le délire total. Au fond, si les policiers ne sont pas formés psychologiquement pour faire face à des situations troubles, c’est que leurs études ne valent rien. Qu’en définitive on engage n’importe qui, et qu’on lui donne un uniforme, une voiture, toute une panoplie électronique et une arme, et on le lâche dans la rue comme un fauve, avec l’ordre d’interpeller quiconque paraitra seulement déranger qui que ce soit. Les moyens sont laissés à sa discrétion, et ma foi il en use et en abuse assez souvent, ça se voit !



Vous pensez que je simplifie ici ? Mais écoutez les explications des supérieurs chaque fois qu’il y a un incident. Ils temporisent, vont faire enquête, vont examiner la conduite du ou des policiers, ce qui relève bien sur du simple bon sens on s’entend.  Mais là n’est pas la question. Bref le ou les agents en cause seront entourés de toutes les prévenances que l’on doit accorder à toute personne qui est soupçonnée, ou simplement impliquée. On doit se dire devant une telle attitude, qu’il est effarant de devoir constater que le citoyen, victime des agissements policiers, qu’ils soient criminels ou incompétents, ou affaire en effet de manque de formation, n’a pas eu lui ce traitement de toute évidence de faveur, qu’on accorde aux policiers témoins (euphémisme).

De plus, après avoir laissé s’écouler suffisamment de temps pour que l’indignation publique retombe, on acquittera le malfaisant, au prétexte que c’était la faute de la victime, qu’il y a manque de budgets pour parfaire la formation de ces pauvres types, qui font bien évidemment un travail difficile.
En fin de compte on se demande ce qu’ils font dans la Police ces pauvres malheureux si incompris, et si mal protégés contre le mépris public qu’ils inspirent. Ils sont assez nombreux dans l'ensemble pour discréditer toute la fonction.
Le juge Daniel Bédard a bien compris le problème, alors qu’il insiste pour dire haut et fort que les autres policiers dans l’affaire du matricule 728, sont des menteurs, des complices d’un crime contre les personnes, qu’ils avaient le devoir d’empêcher. Qu’ils ont au contraire couvert de leur sale solidarité policière. Poussant le mépris jusqu'à aller se concerter pour mentir en Cour, à seule fin de protéger une des leurs.
Le citoyen témoin, ébahi devant une telle effronterie dans de pareils cas, n’a rien à dire ?

Je pense ici qu’ils devraient tous être poursuivis pour complicité, parjure, mépris de Cour, et punis avec une sévérité exemplaire. Il est grand temps de faire un sérieux ménage dans ces abominables casernes médiévales.

Nous sommes au XXIe Siècle.

Clément Sauriol
P.S.: On apprend en dernière heure que l'agente 728,  (1er mars 2016) déjà expulsée des rangs de la Police, sera toutefois compensée en bénéficiant au moment de sa retraite, d'un traitement de faveur, alors qu'on va la gratifier de 10 années supplémentaires de cotisations. D'ici là on attend voir de quelle punition elle va écoper ? Elle a presque tué un citoyen, et maintenant coupable et susceptible de prison, je parie qu'elle va s'en tirer avec des travaux communautaires insignifiants, quelque part dans une obscure officine et qu'elle sera réengagée par une agence de sécurité non moins quelconque. Sa grande expérience (20 ans dans la Police) devrait lui ouvrir toutes grandes les portes d'une seconde  carrière qui s'annonce  resplendissante.